Luc Poirier est un grand timide qui est sorti de sa zone de confort pour offrir une conférence à près de 700 jeunes, lors du 25e congrès de l’Association des clubs d’entrepreneurs étudiants (ACEE). Luc Poirier est aussi l’un des hommes d’affaires ayant le plus de succès au Québec. À l’âge de 10 ans, il fit ses débuts dans le monde des affaires et depuis, il est pris dans un cercle vertueux de création d’entreprises et l’investissement.
Un sens précoce des affaires
Très tôt, le petit Luc avait déjà compris les principes de base du commerce. Il achetait des bonbons pour les revendre à un prix lui permettant de générer un bénéfice. Passionné du hockey, le jeune collectionneur se lança dans la vente de carte de hockey. Ayant compris que certaines cartes se vendaient à des prix plus intéressants sur d’autres marchés, l’adolescent alors âgé de 14 ans, se lança dans une chasse aux précieuses cartes pour en tirer un profit substantiel à tel enseigne qu’il s’acheta une Porsche à 1
6 ans. Puis ce fut le tour des T-shirts de sport qu’il achetait aux Etats-unis et revendait sur le marché québécois. A partir de 18 ans, il devint le propriétaire d’une entreprise offrant des services d’échange de messages et de stockage de fichiers, le BBS (Bulletin Board System), ancêtre de l’internet, et la vente de matériels informatiques. Sa capacité à concevoir des stratégies de vente pour attirer et fidéliser sa clientèle lui a valu son ascension vers le succès.
D’un projet à l’autre, le jeune acquiert de l’expérience et de l’assurance. De plus, son capital augmente à vue d’oeil. A 19 ans, le jeune Luc Poirier gagne 100 000$ à l’année!
Un tournant décisif
Quelques années plus tard, le propriétaire du bâtiment qui logeait son entreprise déclara faillite. Ce qui l’obligea à prendre une décision quant à acheter les lieux ou continuer à louer le local. Avec l’argent qu’il récoltait de la location de la partie supérieur du bâtiment, M. Poirier générait assez de fond pour couvrir une partie importante des coûts associés à son nouvel investissement.
C’est cette « juteuse » transaction immobilière qui lui donna le goût d’en entreprendre d’autres. Par la suite, il fit l’acquisition d’un immeuble d’une valeur initiale de 2.5 millions de dollars , pour le prix de 750 000 $. À 24 ans, il était propriétaire d’un parc immobilier de plus de 300 logements!
Le nouveau départ
A la mi vingtaine, M. Poirier décida de prendre quelques années sabbatiques et liquida tous actifs. De retour à 29 ans, il repartit à zéro, en entamant d’autres projets de plus grande envergure. Reconnu pour ses qualités à « jongler » entre plusieurs domaines, l’entrepreneur monta des affaires dans des domaines aussi variés que la manufacture, la restauration, le cinéma et bien sur, l’immobilier. S’ensuivent plusieurs autres initiatives de construction, d’investissement et d’innovation, repoussant ses limites projet après projet.
Aujourd’hui, l’entrepreneur s’implique dans le social et s’occupe de sa famille, de son épouse et de ses 3 enfants. Son livre, Voir grand, publié en 2016 raconte l’histoire, de cet entrepreneur qui passa son enfance dans un HLM, auprès d’une mère prestataire de l’aide sociale.
Tout dans le parcours de cet entrepreneur est une question de flair, d’audace et de ténacité. l’entrepreneur considère que la passion, la créativité, l’esprit d’innovation, la proactivité et l’implication sont les déterminants de sa réussite.
« Soyez heureux au travail et prenez soin de votre famille! », conclut-il.