Vive les idées folles!

27 avril 2020

Nicolas Duvernois, Entrepreneur et Dragon, Les Éditions Transcontinental. Un compte-rendu de Louis Gosselin.

En cette période de confinement, j’ai eu la chance de plonger dans un livre où son auteur se livre sans gêne et sans retenue. Comme dans ses conférences, Nicolas Duvernois se donne pleinement, dévoile ses erreurs et ses bons coups. Le titre de son livre « Vive les Idées Folles » n’a pas été choisi au hasard. Permettez-moi de vous résumer quelques-unes de ces idées folles qui vous donneront le goût de plonger dans ce bouquin et de vous inspirer de son histoire.

Reculons dans le temps: le basketball aura été sa principale source de motivation lors de son arrivée au niveau collégial dans un programme sport-études. Étudiant différent et toujours à la recherche de nouveaux défis, il se trouve un emploi à Sainte-Justine comme préposé à l’entretien ménager, emploi qui marquera la suite de son parcours. Déjà à l’université, étudiant en sciences politique, l’idée de créer sa propre entreprise l’emballait.

Première idée folle, pourquoi pas une entreprise de confection de cravates? Son premier plan d’affaires était en rédaction. Sa spécialité à l’université était de faire le quart de quatre projets au lieu d’en terminer un seul. C’est ainsi qu’il a rapidement abandonné son idée de cravates pour une autre idée. Sa devise était : passons au prochain projet! Bien des idées folles trottent dans sa tête.

Une des expériences douloureuses que Nicolas nous explique aura été l’ouverture d’un resto-bar qui lui aura couté beaucoup d’argent. Par contre, cette mésaventure lui aura permis de constater la consommation importante de vodka dans un resto-bar. Il réalisa également, à sa grande surprise, qu’aucune vodka québécoise ne se retrouvait à la SAQ. Selon lui, l’idée de créer sa propre vodka au Québec lui a traversé le corps comme un courant électrique. Pourquoi pas, le Québec est le paradis de l’eau douce, de l’eau de source, premier ingrédient nécessaire pour produire une vodka de qualité supérieure, une autre idée folle !

Son emploi de préposé ménager à Sainte-Justine lui permit de financer le lancement de son entreprise Pur Vodka. Mais comment être accepté à la SAQ – monopole au Québec – pour vendre son produit ? Première démarche: refus, 10 800 bouteilles en stock, déception totale… quoi faire? Confiant en la qualité de sa vodka, pourquoi ne pas participer au concours Vodka Master de Londres en octobre 2009? 

Un peu plus tard, un matin de décembre, Nicolas prend une marche avec son chien Roméo dans les rues de Montréal lorsque son cellulaire sonne: « Congratulations! You have just won the Vodka Masters. » Votre vodka est la meilleure au monde! Juste un téléphone, Nicolas est sur un nuage…  Après une révision de la décision de la SAQ suite au résultat du concours de Londres, Pur Vodka se retrouvait en vente à la société d’État.

Voulant toujours parfaire ses connaissances, Nicolas s’inscrit en 2010 à une maîtrise en administration des affaires (MBA) à l’UQAM. Il est confiant d’être admis, ayant déjà 11 médailles internationales pour Pur Vodka, il est un jeune chef d’entreprise: encore un refus, car sa moyenne inférieure à 4,3! Ce refus le motiva à foncer, à continuer, à réussir, à prouver à l’université qu’elle faisait erreur. Il revivra la même mésaventure en 2012: refus au MBA de l’université de Sherbrooke, car sa moyenne est encore inférieure à 4,3. Le temps se charge des choses, car aujourd’hui il offre plusieurs conférences dans les cégeps et dans les universités…

L’idée de lancer un gin trottait dans sa tête depuis plusieurs années. En janvier 2015, Nicolas annonce à son équipe le lancement d’un nouveau produit, une autre idée folle, le Romeo’s Gin, en l’honneur de son chien, un Labrador. Après un passage à la célèbre émission de Radio-Canada Tout le monde en parle en octobre 2015, le produit est lancé. La demande était très forte avant même sa mise en vente à la SAQ. Les premières bouteilles arrivent sur les tablettes le 17 décembre 2015.

Louis Gosselin et Nicolas Duvernois au Salon des entrepreneurs de Paris en 2018.

Le 25 octobre 2016 la première cohorte d’Adopte inc, est lancée. Rappelons qu’il s’agit d’un service de support financier pour les jeunes entrepreneurs. Nicolas a eu cette autre idée folle en lavant les planchers à Sainte-Justine, car il devait travailler pour payer son lancement d’entreprise.  Pourquoi ne pas verser un salaire à de jeunes entrepreneurs en démarrage afin qu’ils puissent se consacrer à 100% à leur projet d’entreprise? Une idée qui a mûri pendant de nombreuses années. L’année 2018 sera marquée par le lancement de son livre « Entrepreneur à l’état Pur » au salon des entrepreneurs de Paris et de Pur Vodka à la Cave des Galeries Lafayette. En parallèle, Romeo’s Gin était lancé au bar Tiger à Saint-Germain-des-Prés.

Plusieurs de ses expériences de vie sont présentées dans le livre : le mirage des recettes pompettes, l’émission Dans l’oeil du Dragon, le Musée Roméo. À chaque fois, ses apprentissages sont mis en évidence. 

Aujourd’hui, il faut souligner sa contribution aux soignants en cette période de pandémie de la Covid-19, avec un changement rapide de sa production d’alcool en une production de désinfectant pour les mains. Son premier réflexe aura été de distribuer les premières palettes à l’hôpital Sainte-Justine, reconnaissant pour cet emploi qui a soutenu le démarrage et le financement de Pur Vodka. 

La réflexion que je mène suite à la lecture de ce livre s’inscrit directement avec la mission du PEEC qui consiste à favoriser le développement de l’entrepreneuriat au collège. Plusieurs étudiants ressentent le besoin de se développer autrement dans notre système éducatif, de participer à des projets, de créer, de se réaliser… Les divers parcours entrepreneuriaux présents dans nos collèges permettent aux étudiants différents comme Nicolas de s’intégrer et de continuer leurs études collégiales. Nos répondants assurent cette présence dans les collèges et favorisent le développement de l’entrepreneuriat.

« Redonner » est le mot le plus important pour Nicolas et ce sera le mot de la fin. Bonne lecture!

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