Un « écosystème entrepreneurial » : l’expression démystifiée

1 octobre 2018

Dans cet article publié sur son blogue, Nicolas Colin, entrepreneur et essayiste français, propose une définition très élaborée d’un écosystème entrepreneurial. Ce concept de plus en plus utilisé pour parler de culture entrepreneuriale et de dynamique économique est plus complexe qu’on croit, selon M. Colin.

Les éléments de base constituant un écosystème entrepreneurial

Pour comprendre ce qu’est un écosystème entrepreneurial, il faut avant tout explorer les éléments le constituant, tel que mentionné dans la littérature disponible sur la Silicon Valley : 

  • Capital : l’argent et l’infrastructure
  • Savoir-faire : les compétences indispensables
  • Rébellion : le fait d’être contre le statu quo

C’est donc la combinaison de ces trois éléments qui va définir l’économie et la sociologie du territoire. 

  • Capital seul : la seule présence de capitaux dans un territoire débouche sur une économie de rente, c’est-à-dire la création, la protection et l’exploitation de privilèges. Les exemples les plus criants sont les pays pétroliers. 
  • Savoir-faire seul : lorsque c’est le savoir-faire l’actif principal sur un territoire, les compétences sont mises à la disposition des pays plus riches. C’est le cas de l’Inde, par exemple. Le meilleur exemple dans ce cas de figure est l’Inde, un pays dont l’économie repose sur la sous-traitance. 
  • Rébellion seule : sans capital ni savoir-faire entrepreneurial, la rébellion prend la forme de mouvement activiste et les associations revendicatives pullulent. Les exemples mentionnés par l’auteur de l’article sont la Fondation Abbé Pierre, les artistes marginaux à Berlin, les punks en Angleterre, etc.

Les autres combinaisons semblent avoir moins de répercussions négatives, encore qu’elles ne permettent pas d’obtenir des systèmes économiques optimaux.

  • Capital + Savoir-faire : comme dans une économie de savoir-faire, les conséquences ne sont pas très différentes. Il y a certes innovation et optimisation, mais celle-ci permet de libérer du capital qui va s’investir ailleurs au détriment des emplois locaux. Autrement dit, le capital carbure à l’économie de rente.
  • Capital + Rébellion : nous entendons souvent l’expression « qui finance, commande ». C’est dire que le capital en-soi est source de rébellion. Sans savoir-faire, la rébellion s’exerce par la minorité qui détient le capital, empêchant ainsi le développement du territoire.
  • Savoir-faire + Rébellion : on s’entend qu’avec les meilleures intentions et les meilleures expertises, sans capitaux, les projets ne sont que vœux pieux. C’est que qui explique que dans une telle économie, les projets sont sans lendemain, aussi passionnants soient-ils.

Modélisation des éléments constituant un écosystème entrepreneurial —Image proposée par l’auteur de l’article, Nicolas Colin.

L’écosystème entrepreneurial, la combinaison presque parfaite

  • Capital + Savoir-faire + Rébellion : c’est cette combinaison qui crée, semble-t-il, le plus de valeur sur un territoire. Avec des capitaux à investir, des compétences disponibles et une dose d’indignation face au statu quo, les 3 éléments sont aux rendez-vous pour transformer une économie en écosystème entrepreneurial. La Silicon Valley en est un exemple : 
    • Capitaux venus du Département de la Défense
    • Concentration d’ingénieurs dans les filières des micro-ondes et des semi-conducteurs
    • État d’esprit typique de la Californie : artistes, hippies, etc…

Mais le point le plus important c’est le rôle joué par les entrepreneurs pour amorcer l’écosystème, rassembler les éléments importants et le stabiliser. Comment transformer l’une des formes d’économie mentionnée plus haut en écosystème entrepreneurial? Nous vous invitons à lire l’article pour en savoir plus.

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