Tel était le titre de la conférence d’Étienne St-Jean, donnée le 27 mai dernier, lors du déjeuner Lève-tôt de la Jeune chambre de la Mauricie. Professeur de management et titulaire de la Chaire de recherche sur la carrière entrepreneuriale de l’UQTR, M. Saint-Jean a présenté les premiers résultats d’un grand projet de recherche portant sur la formation et le mentorat pour entrepreneurs.
L’un des éléments les plus intéressants de cette recherche est qu’elle permet de mieux définir l’entrepreneur et ce que lui apporte la formation Lancement d’une entreprise, qui est donnée dans la majorité des commissions scolaires québécoises.
Qui est l’entrepreneur en 2019?
Selon la recherche, 80 % des entrepreneurs québécois sont des entrepreneurs hybrides. C’est donc dire qu’ils sont à la fois salariés et entrepreneurs. En réalité, l’entrepreneur entièrement dédié à son projet d’affaires constitue une exception. Cette donnée déconstruit un important cliché et il importe de la propager puisqu’elle est susceptible d’encourager les étudiants du collégial à réaliser leur rêve entrepreneurial, tout en continuant leurs études.
Est-ce que la formation en entrepreneuriat donne quelque chose?
L’étude a démontré que la formation agit positivement sur trois éléments-clés :
- Le sentiment d’auto-efficacité : Le sentiment de confiance des apprenants à l’égard de leurs capacités entrepreneuriales tend à augmenter.
- L’engagement dans la carrière entrepreneuriale : Plus le projet d’affaires se solidifie, plus l’engagement de l’entrepreneur s’accroît.
- La passion entrepreneuriale : La passion entrepreneuriale semble être un facteur qui varie d’un individu à l’autre, qu’il soit formé ou non.
Alors, doit-on soutenir ou laisser faire ?
Une chose est sûre, plus on commence tôt l’éducation à l’esprit entrepreneurial, plus on est susceptible de développer chez nos jeunes l’autonomie, le sens des responsabilité et le désir de S’ENTREPRENDRE.