Maxime Van De Putte est conseiller à la vie étudiante et responsable des dossiers en entrepreneuriat étudiant et en développement durable au Cégep Garneau. Comme c’est le cas de la majorité des intervenants entrepreneuriaux des collèges actuellement, poursuivre les activités des clubs entrepreneurs, des entreprises-écoles et de l’animation entrepreneuriale ce n’est pas de la tarte!
Dans cette publication, Maxime explique comment un simple concours de circonstances a permis d’assurer la continuité des activités des différentes entreprises-écoles du Cégep. Mais attendez!…Il lui a quand même fallu prendre le dossier par les cornes! Dans son quotidien, Maxime est responsable de la coordination de 5 entreprises-écoles.
- Miel Garneau: une entreprise-école versée dans la production de miel urbain.
- Garneau travail: sensibilise les jeunes à leur milieu, dans un environnement concret et pédagogique qui touche l’entrepreneuriat social et commercial.
- Vie active Garneau: organise des événements sportifs dans le but de promouvoir un mode de vie sain et actif au Cégep Garneau.
- Jeune Coop Roue-libre: offre une gamme de services complets pour l’entretien et la réparation de vélos à prix concurrentiels.
- Brigade des soigneurs du Cégep Garneau: composée d’étudiants en Techniques de physiothérapie spécialement formés en premiers soins sportifs, la brigade offre des soins durant les événements associés aux activités sportives.
Il agit en tant que coach en entrepreneuriat et son expertise en matière d’accompagnement, de conseil et de gestionnaire est particulièrement précieuse pour ses étudiants. Cependant, au début du confinement, c’était plutôt évident de penser que les membres des différentes entreprises-écoles seraient complètement démobilisés.
Oui, mais…
Le fameux concours de circonstances…
En temps normal, dès la fin du mois de mars, Maxime invite les membres des différentes entreprises-écoles à recruter de nouveaux membres et à renouveler leurs comités exécutifs. Cela fait parti du Business as Usual. Sauf que cette année, les jeunes entrepreneurs ont entrepris la démarche de recrutement un peu plus tôt que d’habitude ce qui les a amenés à mettre en place les équipes de gestion avant le mot d’ordre relatif au confinement. 95% des postes sont actuellement pourvus! Pour le coordonnateur, c’était une bien heureuse coïncidence que les étudiants aient choisi de prendre de l’avance sans savoir qu’une situation de confinement était au bout du tunnel. Comme quoi… avant l’heure c’est l’heure!
Faire un pas de plus
À partir de là, Maxime est rentré en contact avec chaque comité exécutif afin de planifier le lancement des activités le moment venu. Prendre le pouls des étudiants et leur dire que les entreprises-écoles devaient rester en vie, c’était «le pas» qu’il fallait faire vers les étudiants, puisque ces derniers n’attendent que cela pour briser l’isolement et disons-le, se distraire un peu.
J’ai contacté les étudiants pour leur dire que j’avais besoin de nouvelle et établir un nouveau mode de fonctionnement. La règle du pouce, c’est de rencontrer les présidents toutes les semaines et les vice-présidents aux 2 semaines.
Maxime
Maintenant que les équipes sont actives, le plan de match est assez simple: des réunions hebdomadaires et la mission pour chacune de produire sa planification stratégique en tenant compte de la situation du COVID-19.
Pour Maxime, il faut être proactif en tout temps: un plan A, B, C et Z s’il le faut! L’idée est de bien comprendre l’implication de la pandémie pour la poursuite des activités des entreprises et d’adapter les façons de faire afin de continuer à pourvoir les services.
Les étudiants doivent étudier 3 scénarios pour la suite: les activités reprennent en présentiel, à distance, et les 2. Par la suite, nous allons faire valider la faisabilité de chaque proposition par des personnes compétentes pour le faire, tenir compte des directives de l’établissement afin d’en sélectionner ceux qui sont les mieux adaptés.
Maxime
Des équipes en mode «opportunité»
Toutes les entreprises-écoles doivent saisir les opportunités associées à la crise. Elles se manifestent sous la forme de problématiques à solutionner. En voici quelques exemples:
- Miel Garneau: où on met les ruches? Olala! Miel Garneau offre un miel urbain, mais cette année, cela se peut que les ruches soient placées sur la rive sud. Autrement dit, la promesse de départ de l’entreprise risquerait de changer… et le «branding» aussi…
- Jeune Coop Roue-libre: Comment limiter les interactions avec les clients de la coop Roue-libre? Facturer en ligne? Il faudra probablement s’entendre avec les services financiers du Cégep pour que ça soit possible. Ça coute rien d’essayer!
- Garneau travail: Comment prendre les mesures des pièces pour produire les devis de travaux de rénovation? En temps normal, les étudiants en design d’intérieur vont chez le client pour prendre des mesures et faire des devis. Il y a une grande difficulté à maintenir la distanciation sociale en plus de rentrer chez eux. Il faudra arriver avec un modèle de procédure pour guider le client pour prendre les mesures. De plus, la collaboration avec les enseignants en design d’intérieur est de mise avant de mettre le tout en marche.
Parce que le bois, un coup t’en enlèves, tu ne peux pas en rajouter!
Vincent Lee, étudiant en Charpenterie, CCNB
En terminant, nous avons demandé à Maxime d’exprimer en #2mots ce qu’il ressentait par rapport à tout ça:
Positif!…Très positif et fier de mes étudiants! On sous-estime souvent leur désir de mener à terme leurs projets. Prenons contact avec eux! Venant de personnes qui ont très peu d’expérience, ces étudiants arrivent pour apprendre et ils ont adhéré aux entreprises-écoles avec un très haut niveau d’implication et c’est très impressionnant! #54mots