L’intrapreneuriat, moteur de l’innovation dans les entreprises

21 février 2017

Un reportage de Melissa Claudie Philippe

L’atelier «L’intrapreneur, moteur d’innovation dans les entreprises» s’est tenu le mercredi 15 février dernier, au campus de Québec du Cégep Limoilou, et j’avais l’occasion de m’y rendre, non pas en tant qu’étudiante, contrairement à la majorité des participants, mais en tant que chargée de projet du Projet d’éducation entrepreneurial au cégep (PEEC). Cette initiative fait partie des efforts consentis par le cégep Limoilou pour promouvoir les valeurs entrepreneuriales chez les jeunes du collégial à travers son programme d’entrepreneuriat-études.

Joanie Rollin, une conférencière expressive

Joanie Rollin, une conférencière expressive

Pour prendre un bon départ

À travers un Pitch percutant, Joanie Rollin, experte en intrapreneuriat et innovation sociale, a  résumé sa dynamique vie professionnelle comme intrapreneure. Son crédo: Donnez-moi un projet et je vous fait atterrir cela! Cette jeune femme énergique, présidente et fondatrice de l’entreprise Bella Doccia, nous a presenté les quatre objectifs de l’atelier: savoir ce qu’est un intrapreneur, dans quels types d’entreprises il évolue, la différence entre un intrapreneur et un entrepreneur et enfin, comment en devenir un.

Le vif du sujet

Joanie, qui s’appuie sur les réflexions de Pinchot (1985) et Antoncic et Hisrich (2003) définit l’intrapreneur comme un individu qui prend le risque de transformer une idée novatrice en un projet rentable pour son organisation. Ce processus qui prend place à l’intérieur de l’entreprise peut non seulement déboucher sur de nouvelles affaires, mais également donner naissance à d’autres activités et orientations innovantes comme le lancement de nouveaux produits, services, technologies, processus, stratégies et positions concurrentielles.  

Une assistance attentive

Pour illustrer la démarche intrapreneuriale, madame Rollin propose le visionnement de «Conseils d’un intrapreneur pour réaliser ses projets en entreprise.»

Certains se grattent la tête, d’autres le menton. La distinction entre un intrapreneur et un entrepreneur s’impose. En effet, ces deux types de profils se ressemblent beaucoup, cependant, il existe des différences notoires.

  • L’intrapreneur est un employé au service d’une organisation privée ou publique, peu importe le secteur, qui, au prix de sa crédibilité, voire même son emploi, essaie de convaincre les décideurs de réaliser un projet innovant. Il est un employé salarié et doit agir à l’intérieur des limites imposées par sa loyauté à l’organisation.
  • L’entrepreneur travaille à son compte et prend des risques financiers pour créer son entreprise et la faire croître. Il décide des orientations par autorité en insufflant sa vision, qu’il doit adapter en fonction de dynamiques conjoncturelles. Il décide de son salaire. «C’est l’fun»  s’exclame la jeune femme entrepreneure  qui, de toute évidence, prend goût à la liberté que procure l’entrepreneuriat!   

Joanie Rollin, experte en intrapreneuriat et innovation sociale

D’autres éléments les distinguent également. L’enrichissement et la notoriété sont les marques de réussite de l’entrepreneur. L’intrapreneur vise l’autonomie et la liberté d’agir au sein de l’organisation. Pour l’intrapreneur, c’est le succès de son projet qui est visé, afin de faire croître l’organisation à laquelle il appartient,  tandis que l’entrepreneur recherche celui de son entreprise.

Un groupe qui participe

Pour continuer à alimenter la dynamique établi dès le début de l’atelier, une activité de groupe a été proposée à la suite du visionnement d’une vidéo en lien avec le sujet, afin de déterminer l’étoffe d’un intrapreneur. En moins de 5 minutes, chaque groupe est parvenu à l’essentiel de l’attirail de l’intrapreneur: créativité, leadership, bonne capacité de communication, optimisme, persévérance, ouverture à la critique et engagement envers son organisation sont autant de caractéristiques de l’intrapreneur.

Activité de groupe lors de la conférence sur l'intraprenariat

Activité de groupe

Les astuces, à la toute fin

En guise de conclusion, plusieurs stratégies ont été exposées par l’animatrice de l’atelier, pour sensibiliser les participants à différents moyens qu’ils peuvent utiliser pour favoriser l’émergence des intrapreneurs et promouvoir le jaillissement de projets novateurs. Permettre aux employés de disposer de 10% à 20% de leur temps de travail pour faire mijoter la marmite à idées est une méthode éprouvée par plusieurs grandes entreprises. Le fameux, Like de Facebook, fruit d’une démarche intrapreneuriale reflète le succès de cette stratégie. Nous pouvons également citer les produits Post it de 3M et le Playstation de Sony, sont aussi issus de projets intrapreneuriaux.

Pour sa part, madame Rollin est notamment à l’origine du Réseau québécois en innovation sociale, car c’est aussi une entrepreneure sociale.  

Pour ceux que le sujet intéresse, Joanie Rollin offre ses services d’animatrice expressive et enjouée. Vous pouvez la contacter par courriel à l’adresse suivante: joarollin@hotmail.com.

Si votre intérêt est plus porté vers l’entrepreneure et ses activités, nous vous invitons à consulter son blogue.

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Notre Mission

Le PEEC outille les intervenants entrepreneuriaux des collèges afin d’intervenir dans tous les aspects de l’entrepreneuriat éducatif en enseignement supérieur. Ainsi, il favorise la persévérance et la réussite scolaire, de même que l’implication des apprentis entrepreneurs dans leur communauté. En complémentarité avec les autres organismes
œuvrant en entrepreneuriat, il stimule l’entrepreneuriat étudiant à travers ses trois
axes:

  1. La sensibilisation
  2. L’engagement
  3. La réalisation.

Le PEEC encourage l’apprentissage dans l’action et l’entrepreneuriat responsable et social.

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