Cette deuxième rencontre spéciale de la Table des répondants entrepreneuriaux des collèges a été marquée par un désir d’engagement intense. Malgré les nombreuses difficultés pour rejoindre et motiver les étudiants, il apparaît que ceux et celles qu’on contacte demeurent mobilisés et créatifs. Ils ont envie d’en sortir avec une relance de projets concrets s’attaquant aux problèmes sociaux et environnementaux, tout en produisant de la richesse.
1. L’Accueil
Bien qu’on puisse être « un peu tanné de l’ordinateur », on reste en contact avec les étudiants entrepreneurs les plus motivés et organisés. On travaille sur des projets de jeux éducatifs à fort potentiel, aux projets de légumes biologiques et au commerce local. Avec l’organisme partenaire Sysmic, on met sur pied des projets d’entrepreneuriat collectif et de manière générale on utilise les technologies de visioconférences et les réseaux sociaux pour demeurer en contact. Garneau-travail n’a pas ralenti, au contraire, les étudiants ont su saisir les opportunités. LA clientèle des répondants demeure très diversifiée. On se prépare aux modalités à distance pour l’automne également.
Mais attention, certains élèves sont découragés et sur le bord de décrocher. Pour ceux-ci l’entrepreneuriat représente un ancrage pour demeurer aux études, par motivation extrinsèque, mais solide.
2. La plateforme expérimentale PROJETTE
Ensuite les responsables d’un projet éducatif en ligne très créatif et prometteur, Melissa Philippe et Megan Lavoie-Gauthier, ont présenté une version bêta de leur idée. Celle-ci a suscité l’enthousiasme et bien des questionnements. Il ne faut pas être redondants avec les ressources déjà disponibles ; il faut répondre aux besoins des collèges, tels que perçus par les répondants entrepreneuriaux.
Une répondante propose : « J’utiliserais un langage plus collé à celui du démarrage d’entreprise ou de la gestion de projet. Nos étudiants sont de jeunes adultes, et je crois qu’il faudrait utiliser un ton qui n’est pas infantilisant. La plateforme pourrait accueillir aussi des conférences en ligne où on pourrait former les étudiants ou les motiver, sous forme d’événement ou de rendez-vous? »
C’est certain que tous les moyens qui permettent de briser l’isolement sont pertinents dans le contexte actuel. On s’achemine vers un projet pilote, avec peut-être une dizaine de collèges et quelques étudiants par collège. Dans les années à venir, on pourra aussi produire des ressources « défis » pour les répondants eux-mêmes, les professeurs entrepreneuriaux, les étudiants adultes et d’autres publics cibles pertinents. Ce projet est, conformément à la mission du PEEC, au service de la communauté des répondants entrepreneuriaux
Un répondant écrit : « Ma réalité est très semblable a celle évoquée par une autre répondante. La multiplicité des événements crée une réelle surcharge pour les étudiants qui doivent souvent faire un choix entre leurs études, leurs projets ‘locaux’ et ce qui est offert par l’écosystème de notre région. C’est un réel enjeu. »
Il faut que ce soit concret et, à l’occasion, en partenariat avec des entreprises prometteuses et impliquées dans la communauté. Ce sont des considérations à tenir en compte et c’est pourquoi les répondants doivent s’impliquer eux-mêmes.
3. La participation des répondants entrepreneuriaux
Le premier rôle des répondants consiste à cerner les besoins. Les idées les plus créatives et innovatrices seront retenues.ps allez voir le site.
Une répondante écrit : « Il pourrait être intéressant de faire de la place à la co-création entre cégeps dans cette plateforme. En réponse à une aventure, les étudiants des différents cégeps pourraient se relancer, ou eux-mêmes exposer une problématique et rechercher les idées des autres étudiants des cégeps.»
Chose certaine, il faut que ça passe à travers les répondants et que les défis soient concrets, réels, pratiques et proches des projets actuels des étudiants entrepreneuriaux. Un coaching pourrait aussi être rendu disponible. La formule « aventure et mystère » peut être très motivante pour les jeunes.
Une quinzaine de membres volontaires participeront aux nouveaux comités pilotés par les chargées de projet du PEEC.
Cette initiative s’inscrit directement dans la mission du PEEC qui consiste à animer une communauté de pratique et d’échanges entre les répondants entrepreneuriaux. En cette période de confinement, elle permettra aux répondants de stimuler l’entrepreneuriat auprès des étudiants et de maintenir un contact avec eux.