Les défis numériques de l’entreprise et les conséquences pour l’entrepreneuriat éducatif

5 avril 2017

Un reportage de Melissa Claudie Philippe

Le CAMP a accueilli le mardi 4 avril, une conférence sur « Les défis numériques de l’entreprise ».  Cette thématique figure parmi une série de réflexions et de perspectives stimulantes proposées par l’Institut Technologies de l’Information et Sociétés (ITIS), dans le cadre de la semaine numérique. Toujours aux aguets des brises-glaces qui suscitent le rire, je suis servie d’entrée de jeu par l’animateur Guillaume Ducharme, de CEFRIO. C’est à grand renfort d’humour qu’il s’excuse du léger retard de 7 minutes causé par le projecteur qui fait faux-bond. « Un vrai défi numérique! » lance-t-il. Et tout le monde rit de bon cœur…

L’animateur, Guillaume Ducharme, présentant les propos de bienvenue.

Par la suite, le principe de déroulement de la matinée est présenté. 5 conférenciers prendront la parole, tour à tour pour instruire les membres de l’assistance des meilleures pratiques en matière de numérique en entreprise. De plus, des exemples concrets seront offerts pour les encourager à embrasser créativement les possibilités qu’offrent les technologies. De toute façon, le virage numérique est un passage obligé. Cette mouvance permanente occasionnée par des technologies qui s’ajoutent ou se métamorphosent exige que les entreprises évoluent et s’ajustent afin de rester compétitives. De la même manière, les entreprises étudiantes et les autres initiatives des cégeps en matière d’entrepreneuriat éducatif s’inspireront de ces tendances, afin de préparer adéquatement à une économie influencée par le numérique.

Des panélistes maîtrisant leurs sujets

Mélanie Normand, chargée de projet – PME 2.0, CEFRIO : fort de ses expériences de gestion de projets numériques, Mélanie partage les leçons tirées par l‘organisme qu’elle représente de l’accompagnement de 30 entreprises dans le virage numérique. Une bonne estimation des ressources, une planification minutieuse et une gestion adéquate du changement sont autant de facteurs à considérer dans ce processus complexe. Découvrez les 6 clés de l’adoption numérique sur le site PMEnumerique.ca.

Yan Cimon, directeur – Centre interdisciplinaire de recherche en réseau d’entreprise, la logistique et le transport (CIRRELT):  la «digitalisation» est bien connue, mais «l’hyperdigitalisation» semble être un concept nouveau. Tous les secteurs de notre société sont touchés par l’évolution du numérique et des systèmes sont bâtis pour encoder des informations sur l’environnement, les individus et les entreprises. Ces métadonnées sont aujourd’hui utilisées pour proposer des services utiles dans la vie de tous les jours. Airbnb et Uber peuvent servir de modèles de plateformes « hyperdigitalisées » qui assurent l’intermédiation entre le client et le prestataire de service, grâce aux données qu’elles collectent, stockent, traitent et distribuent.  

Yan Cimon présente les opportunités de «l’hyperdigitalisation».

Vincent Thériault, cofondateur – Surmesur : cet entrepreneur qui œuvre dans la mode masculine a présenté un modèle d’affaires basé sur l’innovation. Évidemment, le numérique est au cœur des efforts consentis par Surmesur. Soucieux de bonifier constamment l’expérience de confection d’habit sur mesure du client, Vincent met à profit la « dose d’innovation numérique optimale ». Réseaux sociaux, iPad en magasin, processus de codage des modèles de vêtements afin de standardiser la confection, développement d’un logiciel de numérisation du corps pour prendre les mensurations (mise en oeuvre à venir) sont des exemples d’adoptions numériques stratégiques, opportunes et bien pensées.

Patrick Sauvageau, ophtalmologiste – Fondateur de Opfront.ca : plusieurs préoccupations d’ordre technique  (mesure de distance interpupillaire, validité des ordonnances, ajustement des montures) sont à la base des réticences des ophtalmologistes vis-à-vis de la vente de lunettes en ligne. Pour les clients,  c’est important de faire des essais avant de choisir une paire de lunettes. Opfront.ca propose des solutions Web directement connectées à l’inventaire en magasin et spécialement conçues pour les cliniques d’optométrie indépendantes. À travers des outils modernes et adaptés, Optfront.ca crée une expérience de magasinage rassurante et respectueuse des règles en matière d’optique.

Ivan Tchotchourian, codirecteur – Centre de recherche en droit économique (CÉDÉ) : cette dernière intervention nous amène à réfléchir sur une réalité bien vivante. La communication de l’information sur les réseaux sociaux. Avec la croissance du nombre d’entreprises présentes en ligne, chacune doit être appelée à ses obligations. L’instauration de politiques de gouvernance relatives à la communication de l’information s’impose afin de protéger le consommateur. L’Avis 51-348 du personnel des Autorités Canadiennes en Valeurs Mobilières propose un examen de l’utilisation des médias sociaux par les émetteurs assujettis. Des recommandations sont aussi formulées pour définir un cadre d’activités, dans ce domaine. C’est le genre de réflexion qui doit être conduite afin d’apporter des solutions aux cyberproblèmes, à l’ère numérique.

Pour conclure la conférence, les participants sont invités à poser des questions aux panélistes. Les réponses sont brèves et sans détour: c’est l’expérience qui parle. Morale de l’histoire: le numérique est le levier par excellence pour rester compétitif, gagner des parts de marchés, accroître son chiffre d’affaires et surtout, créer des expériences que le client ne serait pas prêt d’oublier. C’est assez facile à retenir!

Comment les cégeps peuvent-ils s’inspirer de ces solutions? L’éducation est elle-même aux prises avec des transformations profondes issues de l’influence des technologies de l’information. Les apprenants sont de plus en plus à l’affût de manières nouvelles de s’informer et de se former. L’entrepreneuriat éducatif doit forcément faire le pont entre ces attentes des apprentis entrepreneurs et les conditions de succès de leurs futures entreprises.

 

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