L’année pandémique que nous avons traversé aura eu, malgré tout, quelques conséquences positives. Parmi ces dernières, il y a incontestablement notre prise de conscience collective du travail essentiel accompli par plusieurs de nos concitoyen(ne)s. En effet, les événements récents ont mis en lumière à la fois la multiplication des défis sanitaires, sociaux, environnementaux et économiques qui nous attendent ainsi que ceux et celles qui relèvent ces défis et font une différence dans leur milieu.
On pense aux « anges gardiens », à tous les travailleurs invisibles, à tous ceux et celles qui s’engagent humblement, jour après jour, dans leur communauté. Bien sûr, ce travail d’engagement social ne date pas d’hier. Nombreuses sont les personnes qui œuvrent au sein d’organismes communautaires, de coopératives de santé, de coopératives d’habitation, de comptoirs alimentaires, de garderies, de services de soins à domicile, de centres voués à l’insertion à l’emploi, de centres culturels, etc. Nous connaissons l’existence de ces entreprises, plusieurs ont pignon sur rue à Limoilou. Ce qui est moins connu cependant, c’est que ces organisations constituent les parties d’un ensemble d’initiatives sociales, solidaires et durables qui composent ce qu’on appelle l’économie sociale.
Selon l’Institut de la statistique du Québec, près de 11 200 entreprises d’économie sociale étaient actives au Québec en 2016, dont 350 coopératives financières et mutuelles, 2400 coopératives non financières et 8400 OBNL. Les revenus générés totalisaient 47,8 milliards de dollars (en incluant les filiales) et le nombre de salariés, 220 000. En outre, à peu près tous les Québécois et toutes les Québécoises sont, ou seront membres d’au moins une entreprise d’économie sociale dans leur vie. Peut-être serait-il temps d’en parler davantage?
Nous pourrions par exemple rappeler qu’en 2016, le Québec a accueilli les représentants et les représentantes de 62 pays dans le cadre du Forum mondial de l’économie sociale. Qu’il est l’un des rares États du monde qui possède une Loi sur l’économie sociale et que son expertise en la matière est reconnue aux quatre coins du globe.
Qu’on pense aux organismes à but non lucratif (OBNL), aux coopératives ou aux mutuelles, les entreprises d’économie sociale ont en commun d’avoir pour vocation autre chose que la seule maximisation des profits. Leur but est de répondre aux besoins ou aux aspirations de leurs membres ou de leur communauté.
Ces deux dernières années, Le Cégep Limoilou s’est lui aussi joint au mouvement de l’économie sociale grâce à des partenariats conclus entre le parcours Entrepreneuriat-études du Cégep Limoilou, le Pôle des entreprises d’économie sociale de la Capitale-Nationale (PôleCN) et le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM). Ensemble, ils ont organisé de nombreuses activités, dont :
- Une vingtaine d’événements offerts par le Pôlecn au Cégep Limoilou, incluant une conférence virtuelle sur l’économie sociale en septembre à laquelle ont assisté 150 étudiants
- Le lancement de la Jeune Coop en développement durable dans le cadre du programme Jeune Coop du CQCM
Le programme de Sciences humaines qui collabore activement avec le Pôlecn depuis janvier 2020 s’implique de son côté dans l’organisation du panel ouvert à tous : J’entreprends selon mes valeurs. Les étudiantEs du cours Démarche d’intégration des acquis en Sciences humaines, qui assisteront à ce panel, auront la chance de :
- Rencontrer des jeunes inspirants et engagés dans leur milieu
- En apprendre davantage sur des problématiques humaines et sur les solutions imaginées pour les résoudre
- Connaître les étapes de réalisation d’un projet collectif concret
- Découvrir une nouvelle perspective sur l’entrepreneuriat, sur la gestion de projet et sur les opportunités professionnelles offertes par les sciences humaines
L’engagement du Cégep de Limoilou et de son programme de Sciences humaines à l’égard de l’économie sociale témoigne de leur volonté de faire rayonner des valeurs d’entraide, de solidarité et d’innovation auprès de ses étudiants et de la communauté.
Stéphane Morin-Ouellet et Dominique Thibault