Les rapports au travail ont subi de grands bouleversements depuis l’arrivée des nouvelles technologies. Horaires flexibles, espaces de travail mobiles, les conditions dans lesquelles travaillent les employés, peuvent quelquefois faire rêver. Au fait, ces changements sont caractéristiques d’une nouvelle ère, plus collaborative et communautaire.
C’est dans cette perspective que le réseau académique RGCS a conduit des études pour mieux appréhender les nouvelles relations au travail et à l’espace, dans le contexte d’une économie
collaborative. Les résultats de ces recherches démontrent de nouvelles tendances, caractérisées par des statuts de travailleurs fondés sur une vision intégrative du salariat et de l’entrepreneuriat. Les milieux de prédilection, propice à l’épanouissement de ces professionnels à la fois entrepreneurs et salariés, étant les ateliers collaboratifs (fab lab, maker space, TechShop, hacker space…), ces espaces collaboratifs où cohabitent des populations aux attentes hétérogènes, dans une logique d’entraide.
Plus près de notre quotidien, ce modèle d’hybridation est très présent dans les entreprises où les employés doivent démontrer des compétences entrepreneuriales. Aujourd’hui, face à cette problématique d’épanouissement professionnel, de quête de sens et de créativité au travail, la question de l’orientation de sa carrière ne se poserait plus en termes de choix catégorique entre «être un salarié» et «devenir un entrepreneur», mais plutôt à l’agencement des deux statuts.
D’autres recherches menées en 2015 et 2016 par RGCS mettent d’ailleurs en lumière que certains étudiants conçoivent l’entrepreneuriat comme une nouvelle compétence transversale à acquérir pour accroître leur employabilité. La logique est inversée et il s’agit dès lors de «devenir entrepreneur pour devenir salarié».
Vous pouvez accéder à l’article au complet, pour découvrir l’importance de l’échange et du partage pour la résolution d’un problème (hacking moderne), les enjeux de ces mouvements collaboratifs et la nécessité de faire évoluer les politiques publiques pour accompagner l’hybridation. Les changements qui en découlent ne font que commencer.