Le concours de projet d’affaires à impact social-économie sociale du Collège Montmorency s’est tenu pour la première fois durant l’année scolaire 2017-2018. Dès le départ, l’objectif était de sensibiliser les étudiants à la notion d’impact social au sein des entreprises. Permettre à ces jeunes d’explorer l’avenue entrepreneuriale et éventuellement en faire une considération comme option de carrière à la sortie de leurs études était aussi au coeur des préoccupations du cégep. En effet, il importait de montrer que l’entrepreneuriat offre la possibilité de se créer un emploi profitable autant économiquement que socialement.
Un concours ancré dans les objectifs ministériels
La troisième édition du concours de projets d’affaires d’entreprises d’économie sociale ou d’entreprises à fort impact social du Collège Montmorency est une initiative organisée conjointement par Anissa Kherrati, responsable du service-conseil de MEntreprendre-Collège Montmorency, Luc Boulanger, enseignant en technique administrative et le Pôle régional d’Économie sociale de Laval. Il est important de mentionner que le concours de projet d’affaires à impact social-économie sociale s’inscrit aussi dans la volonté des différents paliers de gouvernement de développer l’entrepreneuriat chez les jeunes. En effet, autant la Ville de Laval que le gouvernement du Québec et du Canada œuvrent à orienter les jeunes vers cette avenue. Ce concours était donc l’occasion de présenter une facette de l’entrepreneuriat qui est parfois peu soulignée par les institutions gouvernementales, à savoir, l’économie sociale.
Afin de préparer les étudiants au concept d’impact social-économie social, le Pôle régional d’économie sociale de Laval (PRESL) a présenté le modèle de l’économie sociale. Par cet exercice de sensibilisation, l’organisme a démystifié le modèle et ainsi changé les perceptions erronées à son égard. L’atelier Révélateur, première phase de SISMIC est devenu, lors des trois premières éditions un incontournable, révélant à tout un chacun l’alternative impact social-économie sociale des modèles d’affaires.
Un déroulement inusité mais réglé au quart de tour
Dans un contexte où les rassemblements étaient interdits et où les étudiants finalisaient leurs cours en mode virtuel, le comité d’organisation a opté pour un format à distance. Pour s’assurer que le tout se déroule sans confusion, notamment en raison des certitudes inhérentes au contexte de pandémie, Anissa Kherrati et son équipe ont fait montre d’une rigueur exemplaire. Les candidats étaient conviés à une présentation préliminaire, virtuelle. De façon individuelle, ils devaient effectuer un enregistrement vidéo de leur présentation orale d’une durée maximale de 8 minutes afin de pouvoir accéder à la grande finale.
Les équipes choisies ont été sélectionnées sur la base de la cohérence des projets, du côté innovant, de l’engagement et des perspectives de réalisation. Elles étaient conviées à un atelier préliminaire sur le Pitch afin de les outiller sur la meilleure façon de faire une présentation, en un court laps de temps, avec une technologie que certains maîtrisaient mieux que d’autre, les capsule vidéos. Ce fut un moment magique de revoir tous ces jeunes finissants dont la session a balancé abruptement en mode virtuelle asynchrone. Se retrouver ensemble, en même temps, même en mode virtuel a été pour eux une occasion de partager ensemble et de redécouvrir les échanges entre collèges étudiants.
Les finalistes ont donc présenté leurs projets d’affaires, par l’entremise d’une courte vidéo de 2 mns qui a été déposé sur le compte Youtube du (PRESL) afin de permettre aux membres du jury, et au public, de sélectionner les récipiendaires des différentes bourses.
Les membres du jury étaient composés du directeur général du Collège, Olivier Simard, de la directrice du PRESL, Louise Hodder, du conseiller de la ville de Laval, responsable de l’économie sociale, Ray Khalil et de la directrice générale de la Chambre de commerce et de l’industrie de Laval, Caroline Deguire.
Les membres du jury avaient différents critères de sélection afin de les aider à nommer les gagnants à savoir, entre autres, la prestance et le dynamisme de la personne qui présentait, l’impact social du projet d’affaires, l’aspect innovant et les perspectives de réalisation du projet et enfin, la gouvernance et l’implication des membres de l’équipe dans les décisions stratégiques.
Les bourses se déclinent alors ainsi :
Bourse « Entreprise d’économie sociale »
- 1e place : d’une valeur de 500 $, cette bourse vise à récompenser une équipe qui s’est démarquée par le développement d’une entreprise collective ou d’un projet collectif original et qui un potentiel de viabilité financière.
- 2e place : d’une valeur de 250 $.
Bourse « impact social »
- 1e place : d’une valeur de 400 $, cette bourse vise à récompenser une équipe qui s’est démarquée par le développement d’une idée d’entreprise ou d’un projet ayant le potentiel d’offrir une solution structurante à des problèmes de notre société.
- 2e place : d’une valeur de 200 $
Bourse « Coup de cœur »
- D’une valeur de 250 $, cette bourse vise à récompenser une équipe qui s’est démarquée par le développement d’un projet original et qui aura accumulé le plus grand nombre de votes en ligne.
C’est certain que d’adapter des événements, pensés pour être réalisés en présence peut etre destabilisant pour certains et tous avouent être sortis de leur zone de confort et ne pensaient pas être capable de réaliser un court vidéo qui amenait des contraintes supplémentaires de son, d’images….Cependant, le succès de cet événement nous a prouvé qu’un modèle virtuel pour un concours de Pitch est tout à fait faisable. Qui plus est, les étudiants ont fait montre d’une très grande flexibilité. Nous avons été éblouis par leur capacité à produire leurs vidéos et à mobiliser leur entourage pour gagner des votes. Avec plus de 720 votes «virtuels», nous croyons qu’il se passe quelque chose de grand sur les médias sociaux. Quelque chose que l’entrepreneuriat collégial aurait intérêt à exploiter pour continuer à développer la culture entrepreneuriale auprès des jeunes.
Les partenariats clés restent les facteurs essentiels de succès et sans la complicité d’un enseignant, sans la vision de la direction générale, sans l’implication du Pôle, sans la grande générosité de l’écosystème entrepreneurial lavallois, seule la conseillère n’aurait pas pu réaliser la 3ième édition de ce concours dont certains étudiants se rappellent encore 3 ans après.
Pour connaître les gagnants du concours, cliquez sur le lien.
