De jeunes entrepreneurs qui ont dû concilier leur projet entrepreneurial et leurs études et qui ont réussi, montrent que c’est faisable, mais comment? C’était l’objet de cette table ronde très instructive organisée par Marc Privé, enseignant et répondant entrepreneurial au cégep de Chicoutimi.
Tous les orateurs qui ont témoigné se caractérisent par leur passion, leur sens des affaires et leur volonté d’être et de rester aux commandes, autant de leur entreprise que de leur vie!
Marc Privé, enseignant et responsable de l’entrepreneuriat au cégep de Chicoutimi
Dans des domaines très divers — l’entretien ménager, les services de ressources humaines aux PME, la restauration mobile lors de festival, la vente d’instruments de musique originaux, la réparation d’appareils électroménagers — ils se caractérisent par leur sens de l’innovation et l’identification d’une niche précise avec des services uniques.
Élizabeth Gagné, étudiante entrepreneure et animatrice du panel
Animée avec un enthousiasme communicatif, cette table ronde a mis en évidence les défis de la conciliation entrepreneuriat / études (et même entrepreneuriat / études / famille dans certains cas). Tous et toutes, jeunes entrepreneurs et une repreneuse, ont dû relever plusieurs défis, mais témoignent comment leurs études ont contribué positivement à les outiller et à les responsabiliser envers leurs projets. S’il faut les croire, les jeunes ont beaucoup d’énergie et c’est une bonne étape de la vie pour entreprendre !
Sébastien Dallaire, fondateur, SD Maintenance
Si le financement est difficile à trouver, malgré un concept original et un plan d’affaires solide, les banques sont réticentes à prêter à des jeunes sans garanties. Aussi la méthode de l’entrepreneuriat léger – Lean StartUp – peut aider surtout s’il est combiné au soutien de ses proches ou à du sociofinancement. De judicieux conseils, obtenus auprès de professeurs ou d’organismes conseils, peuvent aussi accélérer le processus. Il ne faut pas paniquer au moindre problème de liquidité ou de dettes à rembourser, mais se mettre en recherche de solutions.
Il faut certes avoir une vision claire, une motivation forte et savoir s’organiser pour mener de front ces deux objectifs: réussir ses études et lancer son entreprise. L’été est un moment privilégié pour plusieurs afin de consacrer plus d’énergie sur l’entrepreneuriat. Il faut savoir se concentrer sur la tâche en cours sans se laisser submerger par les soucis.
Jessika Desloges, fondatrice de L’Adjointe
Il faut un grand degré de motivation, mais ces personnes n’en manquent pas : « Je me lève et je sais que je peux faire ce que je veux, dit l’un d’eux; ça va être cool, ma vie! » Ce besoin d’autonomie est très présent et s’accompagne aussi d’un engagement intense. Cette liberté a un prix, payé avec « naïveté » dit l’une d’entre eux; « un jour, un problème à la fois », dit l’autre; « en trouvant des solutions » dit le troisième!
Bref, ce sont des panélistes motivants et sympathiques qui représentent de bons modèles pour les apprentis-entrepreneurs. De mon point de vue, en tant qu’éducateur, c’est le dépassement de soi qui prime, car les obstacles et les apprentissages sont nombreux.
Bravo à Marc Privé et à Élizabeth Gagné — et à tous leurs partenaires — pour cet événement aussi motivant qu’enrichissant.
